Caroline Tavelli-Abar
Psychosis is not
what we talk
in polite
company.
And yet
if not now when?
10/2/2018
Gun metal gray,
over top fire red,
nails click
on the keyboard.
Bone Black
a tone
fit for depression
and night
Pounding rain,
against trees
and grass,
leaves hard hit
in the five am mist.
Laid out flat
on my table
sketchbook
Fit to illustrate
a plunge
into the dark.
The little pages
dance
in the light
sway between health
and well being
From a place a health
memories rise
they flood the soul
in spurts
fill my mind
in lilts
recall
that night?
Why would I
Venture there?
Often
not as often
as before
folks still
traumatized
recall
Irene
She ripped thru
the State
flooding even the
mental ward.
News articles
Recount
The patients led
to the higher floors
They tell about the bravery
of the staff
and the calm of the patients
They tell –
My memories
sharp
cut thru
the mist
the fog
One on one
MY one on one
That means very little
to others but to me
that is the person
who was there for me
in the dark
she was one
I was one
Never alone
But one
On One
That is what happens
to high risk patients
in the mental ward
we receive without break
one on one care
until the psychosis breaks
until maybe depression lifts
until with hope catatonia
stops setting in.
One on one
is a fond memory
in a ward
as terrifying
as the flood
that ripped thru
our little State.
That ward is gone now
torn to the ground.
Memories hold
They see
the little wooden rooms
the feeing of ski camp
the overwhelming trap
the suffocating inescapable
walls, washed over by the incessant
screams.
For Gorilla was right
the ward screams
day and night.
Anger is met
with seclusion.
Save that line for later
She has yet to rip
The air conditioning unit
off the wall!
Her wails will never leave me.
She howled
She screamed
She shouted
I stood
muted by sheer terror
Unable to grasp why in God’s name I was there.
A week
my fingers dried up
my bones began to show
thru the skin
aged and thin
lost of all water
unaware of the flood
about to hit.
Caroline Tavelli-Abar
La psychose
n'est pas un sujet
dont on parle.
Et si pas maintenant quand?
10/9/2018
Gris métallique,
feu rouge
Os noir une couleur parfaite
pour la dépression et la nuit
La pluie battante
les arbres et l'herbe
durement touchés
la brume de cinq heures du matin
Aménagé à plat sur ma table de travail
Un carnet de croquis
Digne d’illustrer un plongeon dans le noir.
Entre santé et bien être
les petites pages danse dans la lumière
Souvenirs montent
ils inondent l'âme
Pourquoi s'aventurer là?
Souvent,
mais pas aussi souvent
qu’avant les gens traumatisé
rappel Irene
Elle a déchiré l'état
inondant même l’hopital psychiatric
Les articles de presse
raconter les patients
conduit aux étages supérieurs
Ils parlent de la bravoure du personnel
et du calme des patients
Ils disent -
Mes souvenirs tranchant
coupe
à travers la brume
et le brouillard
one on one
mon one on one
Cela signifie très peu à d'autres
mais à moi c'est la personne
qui était là pour moi
dans le noir
elle était une
J'étais une
Jamais seul
Mais one on one
les patients à haut risque
dans le service psychiatrique
sans pause
soins particuliers
jusqu'à la rupture de la psychose
jusqu'à ce que la dépression se soulève
jusqu'à ce, avec espoir, la catatonie s’arrête
One on One
est un souvenir affectueux
dans une lieu aussi terrifiant
que l'inondation
qui a déchiré notre petit état.
Cet hopital est parti maintenant
Razé
Souvenirs
Ils voient
les petites chambres en bois
pièges accablants
étouffants
inéluctables
murs lavés
par les cris incessant
Car Gorilla avait raison
la salle hurle
jour et nuit.
La colère est rencontrée
avec la solitude.
Enregistrer cette ligne
pour plus tard
Car elle n'a pas encore arraché
Le climatiseur du mur!
Ses gémissements
ne me quitteront
jamais.
Elle a hurlé
Elle a crié
Elle a pleurer
Je me tais
étouffé par la terreur
Impossible a comprendre
pourquoi, au nom de Dieu,
je suis là.
Une semaine
mes doigts ont séché
mes os se montre
ma peau âgée et mince
perdue de toute eau
pas encore consciente de l'inondation
sur le point de frapper.